La maison-bulle flottante de l’architecte Jean-Michel Ducancelle a trouvé un investisseur en Bretagne. C’est l’industriel d’Anjou Jacques-Antoine Cesbron qui a cédé son entreprise familiale au groupe Dalkia et qui va lancer la fabrication. La ville de Lannion a proposé la construction d’une usine sur sa zone d’activité.
L’impression 3D dans le bâtiment continue de se répandre dans le monde. En France, le chantier de cinq maisons en béton imprimées en 3D a débuté en 2019 à Reims, dans l’écoquartier de Rema’Vert. C’est le projet Viliaprint.
« Il s’agit d’une opération inédite et expérimentale. Une application concrète de la recherche dans le domaine de l’impression 3D du béton. D’ailleurs, le projet est lauréat du concours “Architecture de la transformation 2018”, organisé par la Caisse des Dépôts et l’Union Sociale pour l’Habitat. Il bénéficie donc d’un soutien, d’une reconnaissance, et aussi d’une assistance de plusieurs organismes de recherche, comme le CSTB et le SMABTP. », a déclaré Jérôme Florentin, directeur du projet chez le bailleur social Plurial Novilia, groupe Action Logement.
Le béton est “extrudé” directement sur place, grâce à une imprimante 3D de la société XtreeE.« Ce système permet des formes à la complexité inégalée. Il offre une grande liberté à la créativité des architectes » ajoute Jérôme Florentin.
Une start-up française propose un ensemble complet d’exécution
Basée à Bruay-sur-Escaut à la Citadelle des Savoir-Faire, Constructions-3D est spécialisée dans la conception d’imprimantes 3D mobiles à mortier capables d’imprimer les murs d’un bâtiment de façon automatisée.
Cette vue aérienne des bulles de Tourrettes-sur-Loup circule sur Facebook. Elle est très intéressante, car elle révèle bien l’extérieur de cette grande villa créée par Antti Lovag. Rappelons que cette architecture est conçue de l’intérieur pour mieux vivre. L’extérieur en est la traduction sans recherche autre que la qualité de finition et de l’environnement : le contraire de beaucoup d’architectures qui sont des manifestations de pouvoir du propriétaire face à la société. Antti disait ne pas « faire le trottoir ». Continuer la lecture de Les bulles à Tourrettes-sur-Loup→
Nous avons appris par son épouse le décès de Joël Unal. Ses obsèques ont eu lieu dans la plus stricte intimité. Autoconstructeur d’une maison-bulle en Ardèche, conçue par l’architecte Claude Hausermann-Costy, il a eu une activité professionnelle de ferraillage de voile de béton et a participé au chantier de nombreuses maisons-bulles.
Antti Lovag transmettait volontiers ses connaissances concernant les constructions en voile de béton. Des stages étaient destinés à des étudiants en architecture et même au public le plus divers. C’est ainsi que pour répondre à la demande d’enseignants, il a communiqué ses techniques à des élèves d’un lycée et d’un collège.
A Saint-Raphaël, des adolescents élèves de Jean-Philippe Breil au collège de l’Estérel ont pu s’initier, dans les années 1980, au ferraillage d’une coque conçue par Antti Lovag, avec l’assistance de son équipe. La projection du micro-béton, réalisée à titre de démonstration par les professionnels d’un fabricant de pompe, entraîna malencontreusement des déformations du ferraillage. D’où l’aspect de la coque «artistique», comme le disait avec humour Antti Lovag.
Cette œuvre, témoignage de la générosité d’un créateur connu pour travailler avec une clientèle fortunée, serait maintenant menacée de démolition. C’est ce que nous apprend Arthur Brenac dans la chronique locale du journal Var-Matin. Une pétition ici a été lancée par Julien Doumène pour demander sa conservation et sa restauration. Nous nous y sommes associés.
Bonne nouvelle : »L’architecte du nouveau collège a du faire avec ces « bulles » pour l’implantation du nouveau bâtiment, les ouvriers ont tourné autour d’elles pour démolir, puis creuser, puis monter les nouveaux murs. » (Brigitte DOUMENE,)
Conçue par Antti Lovag à Fontaines-sur-Saône (Métropole de Lyon), la villa Roux est « inscrite en totalité au titre des monuments historiques ». La décision a été annoncée en janvier 2017 par le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Delpuech, après avis favorable de la commission du patrimoine et des sites.
C’est la deuxième villa conçue par Antti Lovag, après celle de Tourrettes-sur-Loup, a être inscrite et soumise à la législation concernant les monuments historiques. Le palais bulle de Pierre Cardin a bénéficié du label patrimoine du XXe siècle.
Une première construction imprimée en 3D de formes organiques vient d’être réalisée en béton par la startup française XtreE . Elle a été présentée en septembre 2016 à Vélizy-Villacoublay sur le campus de Dassault Systèmes, partenaire du projet.
Le bâti, avec deux grandes ouvertures, a été imprimé couche après couche en 20 heures dans l’atelier d’XtreeE, situé dans l’Essonne. Ce projet expérimental a été soutenu par plusieurs industriels dont l’éditeur Dassault Systèmes pour la conception, LafargeHolcim qui a développé un béton fibré dérivé du Ductal et ABB qui a prêté un exemplaire de son robot industriel IRB8700. La tête du robot équipée d’une buse a déposé le béton par couches de quelques millimètres d’épaisseur. Continuer la lecture de Démarrage de l’impression 3D dans le bâtiment en France→
Le centre de recherche LafargeHolcim à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) a mis au point une mousse isolante minérale recyclable, dénommée Airium. Elle est produite à partir d’un coulis de ciment et d’un agent moussant. Elle durcit en quelques heures. Sa faible densité (40 à 300 kg/m3 selon les qualités requises) et une faible conductivité thermique (lambda de 0,035 W/m.K à 0,06 W/m.K) en fait un excellent isolant thermique. Elle résiste au feu.
L’agent moussant se présente sous la forme d’une mousse blanche semblable à de la mousse à raser. Il est constituée d’adjuvants naturels (protéines). Il ne serait pas commercialisé sans le ciment.
Parmi les premières applications prévues : le remplissage de blocs de béton, l’isolation des combles, des toits terrasses ou des sols selon la résistance mécanique et les qualités thermiques souhaitées.
Elle a été utilisée en Autriche et en France dans des sites pilotes. L’application sur chantier s’effectue à l’aide d’une machine à projeter pour mortiers, Lafarge propose la Foambox, un dispositif mobile qui permet de fabriquer la mousse sur place à partir du ciment et de l’agent moussant. L’utilisation pour des coques est envisageable. Airium sera commercialisé en France au premier trimestre de 2017.
Il existe plusieurs autres marques d’agent moussant, mais la densité du béton allégé est en général supérieure à 300 kg/m3.
Lafarge commercialise aussi depuis 2011 Thermedia, un béton isolant avec des granulats de pierre ponce.
Les livres traitant des maisons bulles sont peu nombreux. Nous devons donc saluer la parution d’un ouvrage* de l’historienne Raphaëlle Saint-Pierre qui retrace l’évolution de ce type d’habitation durant les années 60-70. La première page de couverture présente une photo de la maison Unal, conçue initialement par l’architecte Claude Haüsermann-Costy. Elle situe l’orientation de l’ouvrage.
Après une présentation du contexte architectural et culturel des années 50, de nombreuses maisons en matériaux composites sont évoquées. Le voile de béton utilisé pour la première fois en Europe, en 1959, pour la construction d’une habitation individuelle par Pascal Haüsermann fait l’objet d’une présentation particulière. L’autoconstruction, avec des plans fournis par cet architecte ou sa compagne, a permis l’ouverture de plusieurs chantiers en France. La facilité apparente de cette technique entraînera même certains à prôner la maison sans architecte.